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Paiements B2B & e-procurement : avez-vous pensé à la carte virtuelle ?

17 novembre 2020

Lemonway news

Dans un contexte de profonde mutation digitale des entreprises, les paiements B2B représentent une réelle opportunité d’optimisation. Pour approfondir ce sujet, Mastercard a partagé avec nous sa vision sur les paiements B2B comme réel levier pour les entreprises qui envisagent de digitaliser leurs opérations et processus d’achat. Olivier Pinon, Commercial Cards Product Manager for Western Europe, a accepté de partager ses réflexions sur le sujet.

 

Quels sont les enjeux du paiement B2B aujourd’hui ?

Les flux de paiement inter-entreprises (dits ‘B2B’) représentent, en France, des volumes annuels de 2 600 milliards d’euros. Une majorité de ces paiements est aujourd’hui réalisée par virement.
Les entreprises françaises consacrent des efforts importants de gestion pour payer et être payées dans les temps impartis par leurs obligations contractuelles et la législation. Ces paiements représentent de véritables enjeux pour leur trésorerie et pour leur fonctionnement interne. Malgré ces efforts, le dernier rapport annuel de l’« Observatoire des délais de paiement » indique que les retards de paiement atteignaient en moyenne 11,5 jours fin 2019 . D’autres études indiquent qu’ils seraient à l’origine de la faillite de 1 PME sur 4.

Les artisans et les TPE-PME sont davantage pénalisés par des retards de paiement. Les grands groupes sont, eux, davantage surveillés par les pouvoirs publics (DGCCRF) qui ont adopté la pratique du « name and shame » et ont recours à des contrôles accrus sur les délais de paiements (1500 contrôles sur l’année 2019).

Au-delà de l’aspect financier, les paiements doivent aussi s’adapter aux problématiques organisationnelles des entreprises en matière de prévention de la fraude, d’efficacité des processus d’achat ou encore de réconciliation des paiements.

 

Comment utiliser les paiements B2B comme levier de digitalisation des entreprises ?

La carte bancaire est une évidence pour les paiements B2C. Chez Mastercard, nous pensons qu’elle a aussi beaucoup à apporter dans les paiements B2B. Les solutions de cartes virtuelles notamment, souvent méconnues, offrent en effet de véritables bénéfices.

Il s’agit d’un numéro de carte unique, généré à la demande, pour un paiement unique, sur internet, avec de nombreuses possibilités de contrôle sur la transaction (montant, fréquence, catégories de dépenses…). Ce type de paiement permet la délégation des achats en toute sécurité. Voire leur automatisation, selon les volumes considérés. Les paiements en carte virtuelle pouvant venir s’intégrer dans les outils existants des entreprises comme les systèmes de « Procure-to-Pay », les acheteurs bénéficient de toute la visibilité nécessaire sur leurs dépenses, non seulement sur les flux de paiement, mais aussi sur des données connexes : numéro de facture, centre de coûts, etc. La réconciliation comptable des paiements est ainsi grandement facilitée car on peut associer un numéro de carte à une facture réglée.

Les programmes de cartes virtuelles sont souvent accompagnés d’un différé de paiement. Pour les entreprises qui achètent, c’est une opportunité de réduire leur besoin en fonds de roulement. Pour les fournisseurs, c’est la possibilité et la garantie d’être payé plus tôt car les transactions cartes sont généralement réglées à J+1 ou J+3 selon les contrats d’acceptation. Être payé par carte bancaire peut permettre d’éviter de recourir à des solutions alternatives de financement de court terme comme l’affacturage. En effet, en acceptant la carte bancaire, le fournisseur reçoit un paiement comptant, il n’a pas besoin de « transformer » sa facture en cash, ce qui est le principe de l’affacturage.

 

Quelles sont les perspectives d’évolution du paiement B2B et innovations majeures que l’on peut entrevoir ?

A l’avenir, 2 évolutions majeures se dessinent. Elles sont liées à la digitalisation accrue des échanges.

La première est le renforcement des écosystèmes de paiement. Mastercard a ainsi proposé la plateforme Mastercard Track pour mettre en relation des millions d’entreprises, fluidifier les relations entre acheteurs et fournisseurs et enfin leur proposer différentes modalités de paiement sous une même interface. Tout cela en évitant la multiplicité des environnements et des modalités de paiements (outils de procure-to-pay, PSPs, ERPs voire… échanges de fichier Excel !).

Mastercard Track devrait aussi permettre d’uniformiser les traitements dans la distribution des données sur les achats.

La deuxième évolution est liée à un obstacle fréquemment rencontré dans les paiements B2B : une plus faible acceptation des cartes par les fournisseurs. Dans un futur proche, l’acheteur n’aura plus à se soucier de savoir si son fournisseur accepte les paiements par carte. L’acheteur pourra le payer par carte grâce à une solution innovante mise à disposition des banques et partenaires Mastercard pour leur clientèle professionnelle. Le fournisseur recevra lui les paiements directement sur son compte bancaire.

L’optimisation des paiements B2B est un véritable levier pour transformer les processus d’achat au sein des entreprises. Et de ce point de vue, la carte virtuelle, pour un fournisseur, c’est la garantie d’être payé plus tôt avec une mise à disposition rapide des fonds. C’est aussi un gage de transparence et de fluidité dans le processus d’achat. Pour un acheteur, la carte virtuelle permet d’optimiser le besoin en fonds de roulement, de déléguer les dépenses tout en les gardant sous contrôle et d’en obtenir une vision globale dans un outil de reporting dédié.

Mastercard nous donne rendez-vous l’année prochaine pour nous en dire plus…